Dans ses peintures urbaines, O’Malley laisse la place aux obstacles qui s’accumulent entre notre regard et la lumière. Il oriente l’accommodation visuelle vers les ressentis passés et réinterprétés. La trace des pigments, déposée et projetée, permet au regard de rencontrer la lumière sans être aveuglé par la puissance de la mémoire. Elle agit comme un filtre léger qui montre et dissimule, tel un passeur entre deux mondes. Dans sa nouvelle série, O’Malley exprime la quête d’une ascension, d’une recherche qui peut "tout être" : Ça dépend où l’on veut aller. Pour cette aventure, il faut que « le sommet soit inaccessible, mais sa base accessible aux êtres humains tels que la nature les a fait. » La porte de l’invisible doit être visible. Composer son propre chemin, monter toujours plus haut et trouver sa liberté. Ses couleurs, média d'émotions procèdent étrangement d’une progression spirituelle. Les rythmes syncopés issus de nappes sonores, projetés sur la toile, indiquent un chemin et effacent le réel. Il invente ses propres symboles abstraits au travers de cette ascension initiatique liant Terre et Ciel. « Plus léger et vivant, j’entrevois la possibilité d’une harmonie. »